PLACE DES VOSGES
Place des vosges est un polar de Jacqueline Boyé.
"Un polar haletant qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page."
LE PETIT JOURNAL DU TARN
"Un polar haletant qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page."
LE PETIT JOURNAL DU TARN
Un polar peu commun au cœur de Paris.
Pourquoi un extraordinaire fil conducteur avait-il rassemblé tous ces personnages ?
Pourquoi deux hommes étaient morts ?
Certains diront :
Parce que cela devait être.
D'autres :
Parce que la loi des effets, provenant des causes, jouait son rôle.
D'autres encore :
Parce que tout, un jour, doit remonter à la lumière.
Qui avait raison ?
LES PREMIERES PAGES DE PLACE DES VOSGES :
La vie est belle. C’est l’humanité qui ne l’est pas.
Érigé face aux rugissements de l’Océan, le majestueux hôtel-restaurant« Le Thimonnier Père-et-Fils » semblait défier le temps. C’était un bâtiment moderne, solide, avec seulement deux étages comportant chacun six chambres avec large terrasse donnant sur la plage et balcon fleuri à l’arrière, sur la rue principale d’un village. Assaillie de touristes en été, cette île fouettée en hiver par les intempéries et reliée quotidiennement au continent par une navette (parfois par l’hélicoptère de l’armée selon certains cas graves) n’incitait guère les gens à y vivre à l’année. Il y avait quelques villas d’artistes célèbres, mais surtout bien des pêcheurs qui amarraient leur barque près de leur logis construit en pierre du pays. Ces pêcheurs venaient profiter de l’aspect sauvage, du calme, de l’air marin, des fruits de mer et pratiquaient le vélo ou la marche à pieds le long du rivage. Ici, pas de bruit. Que des charrettes, des ânes, des chevaux, des chemins pédestres et cyclables et des gens affables au sourire et aux gestes de bienvenue. Une seule route cependant, peu de voitures au moteur ronflant, seulement les ambulances pour les urgences. Après quelques mois d’été au grand air, les vacanciers abandonnaient cette île perdue au large de la Bretagne et regagnaient par la navette leur domicile sur le continent.
Le paradis…
La dernière semaine de la saison estivale se terminait en beauté, mais d’une façon étrange. L’hôtel-restaurant, par sa situation face à l’océan, la classe du personnel et l’île à l’aspect sauvage avaient séduit un couple de Parisiens, d’Indous, d’Anglais, et deux Egyptiens. Ces derniers, archéologues, résidant au Caire, fêtaient l’extraordinaire découverte dans la vallée des rois de deux tablettes chargées de gravures et d’hiéroglyphes. Les Français, eux, appréciaient ce lieu où ils revenaient chaque année, toujours aussi enchantés, les Indous, cherchant un endroit propice à la méditation, avaient repéré par internet l’île paradisiaque, et les Anglais, amoureux de la France et de sa gastronomie, n’avaient pas hésité à traverser la Manche pour goûter aux mets délicieux d’un chef à la réputation internationale qui exerçait sa profession dans un grand restaurant d’une des plus belles îles de l’Atlantique. Quant aux chambres, grandes et aérées, elles comblaient leur désir. Sur le bureau, les clients avaient plaisir à découvrir des photos de leur pays, attention particulière des hôteliers en signe d’accueil. Chez les Egyptiens, c’était le Caire, les pyramides, le sphinx et l’infini désert aux mille formes veloutées. Chez les Français, Paris et sa tour-Eiffel illuminés la nuit. Chez les Indous, leTaj-Mahal, pure merveille riche de lumière et de spiritualité qui s’élevait dans sa blancheur légendaire sous un ciel limpide. Enfin, chez les Anglais, Londres avec ses majestueux monuments des bords de la Tamise. Tous ces voyageurs, grâce à ces photos, retrouvaient à l’étranger un peu de leur pays.