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LA COUR DES GRANDS

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LA COUR DES GRANDS
LA COUR DES GRANDS
Cals Michel Cals Michel

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LA COUR DES GRANDS est une biographie de Michel CALS
"Un livre que le lecteur va s'approprier d'autant plus facilement qu'il va retrouver au coin de chaque rue, un peu de sa jeunesse."
La dépêche du Midi.

Description
 
"Ce spleen dans l'écriture, comme une pause paisible dans les aventures agitées du petit collégien, est une preuve de l'amour que porte l'auteur à ce petit coin de France. Un livre que le lecteur va s'approprier d'autant plus facilement qu'il va retrouver au coin de chaque rue, un peu de sa jeunesse."
La dépêche du Midi.

 Dans son village du cœur d 'Occitanie, au début  des années soixante,  le petit paresseux a grandi. Il a rejoint la cour des Grands. C'est le temps des Copains, des Yéyés, du Général, des Pieds-Noirs d'Algérie, de l'O.A.S…
Le temps des expériences, des premières amours. Le monde a beau changer, le narrateur  n'a rien perdu de sa candeur ni de sa verve. Toujours aussi espiègle, il continue d'exercer un regard aiguisé sur la vie qui l'entoure et sait nous faire partager avec bonheur ses rencontres et ses rêves.   
D'une écriture alerte et amusée, Michel Cals fait revivre un monde disparu. Il ranime en nous, ce pays enchanté de l'enfance, ce vert paradis enfoui au tréfonds de chacun de nous.
 
LES PREMIERES PAGES DE LA COUR DES GRANDS :

1. La rentrée

  Ça y est ! j'y suis ! j'y suis enfin ! pour de vrai, pour de bon ! Depuis ce matin, je suis dans la cour des Grands ! Figurez-vous… être chez les Grands… Depuis le temps que j'attendais ça… Que j'y pensais, que j'en rêvais… Je sais… Vous pouvez pas comprendre ce que ça représente vraiment pour un Petit comme moi, de se retrouver, d'un coup, au milieu de la cour des  Grands… Pour que vous compreniez ce qu'il m'arrive, ce que je ressens, faut que je vous explique quelque chose d'important à propos du temps. Quelque chose que vous avez sûrement dû remarquer à votre époque, quelque chose qui fait que le temps des Petits n'est pas le même que celui des Grands… Quelque chose qui fait que le temps, il  passe pas pareil pour tout le monde… Comme au basket ou au rugby, quand tu mènes d'un point et que t'attends le coup de sifflet final de l'arbitre. Le temps, pour les Petits, c'est comme s'il était entrecoupé de pauses, de temps morts. On dirait qu'il flemmarde, qu'il s'étire, s'étale, se traîne, se prélasse, à croire même, certains jours, qu'il n'en finit jamais pour arriver au lendemain, au  jeudi surtout, sans parler du dimanche. Le pire c'est quand on attend les vacances et pour ce qui est de l'anniversaire, je vous dis pas comme c'est long pour attraper le numéro suivant, pire que le petit train, la micheline de Castres, quand on lui accroche un nouveau wagon et qui du coup fait sa fainéante jusqu'à la gare de l'Albinque. Bon, c'est pas le tout, ce coup-ci, j'y suis vraiment chez les Grands… Pourtant je dois vous dire qu'il y a comme un problème… Un truc que j'avais pas prévu… Un truc qui cloche… Un hic, comme il dit, le docteur  Biau, le dentiste, avant de vous fourrer la roulette dans la bouche et de vous tarabuster une dent. Figurez-vous que chez les Grands, pour le coup, je suis le plus petit… Vrai de vrai… Comme je vous le dis… Le minus, le minot, le gringalet, le pèque … Parce ce que dès qu'ils m'ont vu, c'est comme ça qu'ils m'ont traité, les Grands, en me prenant de haut, à la récréation. Pour ce qui est de la taille, c'est vrai, je suis pas un géant… Mais quand même, c'est pas une raison, sur le prétexte qu'on est Grand, de s'en prendre aux Petits. C'est juste dégueulasse que je me suis pensé. Sur le coup, j'ai encaissé, pas moufté, mais je me suis dit qu'ils perdent rien pour attendre. Faut dire, que depuis le début, question école, j'ai pris un peu d'avance… À l'époque des petites classe, la maîtresse, Madame Aline, a décidé de m'en faire sauter une… Elle a décrété que je perdais mon temps à la maternelle. Allez savoir… Si vous le dites, a répondu Maman, en levant le sourcil. Du coup, je me retrouve, cette année, avec des gonzes qu'ont une bonne tête de plus que moi, la voix qui chevrote, la peau luisante, le cheveu gras et du poil au menton, quand j'ai tout juste un soupçon de duvet frisé autour de la quéquette.  Et qui jouent les  cadors avec ça. Les fier-à-bras. Faudra que je fasse gaffe à mes abattis, qu'il m'a dit, Jean Pierre, le fils de la concierge du Collège, l'air de deux airs, avant de me balancer, en douce, un coup de coude dans les côtes. "C'est quoi les abattis ?" que je lui ai demandé avec une grimace. Il s'est contenté de hausser les épaules, de me tourner le dos et de rejoindre ses potos, dans le coin de la cour où c'est que les gros jouent aux billes. J'ai bien compris à cet instant que dans la cour des Grands, c'était pas la force qui serait mon atout. Face aux costauds, aux maous, aux balèzes, je suis un rikiki, un freluquet. Mais qu'à cela ne tienne. J'ai lu La Fontaine, mon auteur préféré (comme je vous l'ai raconté dans le Petit paresseux ). J'ai  bien compris ces histoires de bêtes qui le sont pas tant qu'on croit, celles que nous faisait réciter Monsieur Julien à la Petite École. J'ai lu, relu, appris, retenu la leçon. Et je sais bien depuis, que la ruse l'emporte sur la force. Le Renard, sur le Loup, le Rat sur le Lion, le Chat sur la Belette, le finaud, fin finale, sur le brutal, le costaud. Bon… Reste plus qu'à dire et faire ce que fait ce brave Jean de La Fontaine dans ses fables, à mettre ces principes en application. Pas besoin de vous faire un dessin. Vous vous en doutez bien, c'est ça, tout juste ça, cette année, que je vais m'efforcer de faire…

  Avant de continuer faut que je vous précise un truc très important. C'est que chez les Grands, au Collège si vous préférez, en Sixième où je suis et dans les autres classes au-dessus, y a pas que des garçons, comme c'était le cas, à la petite École. Au Collège, il y  a des filles, et dans  les  classes, on est tous mélangés. Au début ça m'a fait drôle. Forcément, j'étais pas habitué. Car faut savoir que question fille, dans la famille, je suis pas trop achalandé ; j'ai pas de sœur et, à part Maman, les autres représentantes de la gent féminine, c'est que des vieilles, des  cousines ou des mémés. Presque toutes, d'ailleurs, ayant dépassé la date de péremption. C'est pour ça que jusque ici, en matière de fille, j'étais pas trop fortiche. J'ai trop honte de l'avouer, mais tant pis, puisque j'ai commencé, j'y vais... Sachez que jusqu'à y a pas si longtemps, j'étais tellement ignorant sur le sujet, que  je croyais que les filles avaient une zigounette, une zigounette comme nous, les garçons, une zigounette plus petite, plus courte, mais quand même qu'elles en avaient une. C'est vous dire si j'étais ballot… C'est Alain qui m'a affranchi. Alain, il sait, lui. Il a des sœurs, pardi. Et puis il a lu  ce qui est marqué  dans les bouquins. Il a même vu des images.  Il m'a  montré tellement je voulais pas le croire. Faut dire qu'Alain, plus tard, il veut faire docteur, docteur des filles, qu'il m'a dit, parce que du coup, question gonzesse, c'est comme pour les courses à handicap, tu pars avec un avantage. Pour tout vous dire, il m'a expliqué que pour les filles c'est comme qui dirait une affaire de trou… Bon, sur le coup, comme j'ai trouvé ça plutôt dégueulasse, j'ai préféré en rester là… Alors, ne m'en voulez pas si j'insiste pas sur ce chapitre…

 

 

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