LES DERNIERS JOURS DE SARAH
Propos mystiques, moralistes mais aussi libertaires, car la vraie liberté est en Dieu quand on a franchi le seuil essentiel du dialogue avec le Créateur.
SCARAMOUCHE
Propos mystiques, moralistes mais aussi libertaires, car la vraie liberté est en Dieu quand on a franchi le seuil essentiel du dialogue avec le Créateur.
JOHN RICHARDSON DE ANDREIS
Metteur en scène du Centre Dramatique français de Barcelone, auteur de nombreuses pièces de théâtre interprétées de Catalogne au Mexique, il publie dans le "Cahier des Saisons", en collaboration avec Guislain de Diesbach, la pièce "Le collier d'Aurélia". Il écrit aussi pour la télévision espagnole avec Julio Vier "Hiroshima" et "Maria Stuart".
"Œdipe 67", qui fut interprété par le Théâtre expérimental catalan, est considérée comme sa meilleure pièce.
Décédé en 2019, il partageait sa vie entre l'Espagne et la France.
Il faisait partie de l'équipe éditoriale de LIBER MIRABILIS.
En guise de préface
Déjà, lorsque j’étais enfant, les héros « purs et durs » ne me faisaient guère rêver, car leur trop admirable perfection issue de l’imagination de leurs auteurs-créateurs, lorsqu’il s’agissait de personnages de fiction romanesque, ou d’historiens-thuriféraires en ce qui concerne les personnages réels, me paraissait suspecte de partialité ou d’exagération édifiante sentant le soufre d’un conformisme de patronage destiné essentiellement à fabriquer des monstres de courage et de probité pour édifier les foules, fort éloignés du comportement atavique de ce qu’il est convenu d’appeler l’homo sapiens dont nous sommes tous les descendants, pour le meilleur et pour le pire.
C’est pourquoi, dès mon adolescence, je fus fasciné par Arsène Lupin dont les comportements aussi ambigus que possible me semblaient mieux correspondre à mon phylum d’homo sapiens sapiens et avec lequel il m’était beaucoup plus facile de m’identifier, ce qui me permit de mieux accoupler le rêve et la réalité. Il est vrai que lorsque Maurice Leblanc créa le personnage, il prit soin de fournir un lapidaire curriculum vitae à mon Arsène préféré, ce qui me le rendit fort sympathique avant même d’avoir commencé à dévorer le récit de ses aventures : « Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur »…
Les années passèrent et après avoir mené ma vie de cavalcade sur la planète Terre, en alternant mes chevauchées de gentleman avec celles, parfois bien plus « rapinières », de cambrioleur — mais, comment faire autrement ! — j’ai enfin compris que l’immense privilège qui m’était donné de pouvoir pénétrer suavement dans le troisième âge avait son prix à payer, celui consistant à se dépouiller progressivement, à s’alléger donc afin de mieux préparer l’envol final, puisque toute incarnation est nécessairement un transit et que le seul contenu indispensable du bagage de retour est constitué par la réponse à la question essentielle qui nous a été posée : « Qu’as-tu fait de tes talents ? ».
Le Bouddha est celui qui a le mieux explicité les signes de piste permettant de trouver la piste d’envol :
« Le chemin de la sagesse c’est le renoncement. Mais avant de renoncer, je vous mets en garde : jouissez pleinement, sinon votre renoncement risque fort de n’être que le cul-de-sac de vos frustrations.»