L'éveil en Himalaya
L’homme sans repère perd la compréhension de sa vie. Dans les temps anciens, rites, mœurs, traditions, donnaient une assise à l’humanité puis le monde évolua avec des prophètes : Dieu, le Christ, Mahomet, Bouddha, Shiva…
L’homme sans repère perd la compréhension de sa vie. Dans les temps anciens, rites, mœurs, traditions, donnaient une assise à l’humanité puis le monde évolua avec des prophètes : Dieu, le Christ, Mahomet, Bouddha, Shiva…
Aujourd’hui, l’homme ignore qui croire. Il erre dans le néant avant que la Conscience ne le rappelle à l’ordre. C’est exactement ce que les six parisiens de ce roman vont éprouver intimement avant que de « renaître » grâce à la philosophie indienne. Cette quête spirituelle reste frappée du sceau de l’Eternité.
LES PREMIERES PAGES :
Le docteur Jacques Le-Marchant chirurgien dans le 10ème arrondissement de Paris et son épouse, Julie Decoursson, médecin généraliste, venaient de sortir d’un taxi et cœur battant, stressés, valises posées sur un caddie, ils entraient dans l’immense aéroport K de Roissy. D’emblée, ce lieu bruyant les étourdit. Ils n’avaient pris que deux fois l’avion, il y avait si longtemps qu’ils n’osaient se le remémorer. Au siècle dernier peut-être ? Oui ! Sans doute. Ils venaient de se rencontrer sur le banc de la faculté et depuis ils ne s’étaient plus quittés. Les longues études, les examens, leur profession, puis le mariage et la naissance de leur fils Martin les avaient trop accaparés pour penser s’envoler au bout du monde. Aujourd’hui, retraités depuis peu, libérés de tout souci, ils avaient enfin décidé de poser leurs pieds sur la terre spirituelle si convoitée de l’Inde, et surtout de rendre visite à leur grand ami français, le docteur Xavier Guillemin installé depuis plus d’une décennie dans ce beau pays. Il régnait dans cet immense aéroport une ambiance spéciale, propre à celle d’une foule pressée qui allait et venait dans tous les sens, inquiète, tête levée, yeux rivés sur toutes sortes de panneaux fléchés, indicateurs de multiples destinations aériennes du monde. De quoi donner le vertige, tant ces pays-là, - crus inaccessibles par le commun des mortels au début de l’an 1900 - pouvaient être accessibles de nos jours en quelques heures seulement par le magique moyen d’un avion super sonique apte à traverser tous les continents. Les noms des capitales gravés sur ces panneaux faisaient rêver. D’autres indiquaient les comptoirs où toutes personnes pouvaient s’adresser, d’autres encore signalaient les heures d’embarquement, les diverses directions à prendre, jusqu’aux brasseries et restaurants pour les voyageurs désireux de se ravitailler en attente de leur départ. En l’espace de quelques décennies, on avait déjà marché sur la lune et maintenant on traversait parfois d’un seul jet dans les airs la terre jusqu’aux antipodes. Qui l’eût cru ! Une incontestable évolution avait ébranlé les humains jusqu’à parfois, pour certains, friser la folie. C’est exactement ce que pensaient Jacques et Julie Le -Marchant, angoissés, en suivant du regard les gens qui ne comprenaient rien, dont certains s’arrêtaient affolés, en jetant un coup d’œil sur leur carte d’embarquement. Eux -mêmes faisaient volte-face, regardaient l’heure et tendaient l’oreille aux moindres renseignements diffusés par des hautparleurs aux paroles étouffées par le brouhaha. Et ce n’était pas tout. Un peu partout il y avait des bornes électroniques derrière lesquelles chacun faisait la queue, appuyait sur des boutons, réfléchissait, se trompait, demandait de l’aide autour d’eux et recommençait le même procédé. Ce n’était que la manifestation d’un monde en effervescence, en pleine évolution du XXI siècle. Les Le Marchant assistaient au bourdonnement et à la vie d’une véritable et curieuse petite ville encastrée dans un aéroport. En somme, l’essentiel était de pouvoir suivre toutes ces explications et surtout de comprendre ces manipulations attribuées aux nouvelles normes d’un grand aéroport mais ils n’avaient ni la connaissance, ni l’aisance, de manipuler ces genres de machines.